Grâce à sa matrice interne de poches d'air, le liège est également l'un des matériaux naturels les plus légers du marché. Les plastiques et autres substances artificielles ont surpassé le liège dans bon nombre de ses utilisations antérieures, mais ont conservé son importance traditionnelle dans la fabrication de bouchons pour bouteilles de vin et autres boissons alcoolisées.

Bien qu'inconnu de beaucoup et assez sous-estimé, le liège est un matériau durable et très polyvalent. Les anciens Égyptiens, Grecs et Romains l'utilisaient régulièrement dans les bâtiments, les chaussures et les navires. Avec une demande croissante d'alternatives durables qui ont moins d'impact sur l'environnement, il revient lentement à l'importance qu'il mérite.

La récolte du liège n'endommage pas l'arbre lui-même car il n'est pas coupé et la partie vivante du chêne-liège reste intacte. Il s'agit d'un processus entièrement régénératif, faisant de ce matériau l'une des options les plus respectueuses de l'environnement.

Les chênes-lièges anciens se trouvent au Portugal, en Espagne, en Italie, dans le sud de la France, au Maroc, en Tunisie, en Algérie et en Turquie. Le Portugal est le plus grand producteur mondial, d'où provient la moitié du liège mondial.

Les chênes-lièges ne nécessitent pas non plus d'engrais, de pesticides, d'irrigation ou d'élagage. Au Portugal, ces arbres stockent 17 500 tonnes de carbone dans la biomasse terrestre et souterraine.

Une fois l'écorce récoltée, l'arbre absorbe jusqu'à cinq fois plus de dioxyde de carbone que la normale pour faciliter le processus de récupération. Le chêne-liège libère tellement d'oxygène qu'au Portugal on l'appelle le "poumon" de l'environnement.

Les plantations et les forêts de chênes-lièges comptent parmi les environnements les plus riches en biodiversité de la planète. Des espèces menacées telles que le lynx ibérique et le cerf élaphe de Barbarie dépendent de l'écosystème du chêne-liège. En tant que matériau, le liège est 100% naturel et biodégradable.